Il n’est pas commun de passer de notaire à agent immobilier…
J’ai été notaire pendant dix ans. J’ai décidé de changer d’orientation il y a huit ans, à la naissance de mon deuxième enfant. L’immobilier a toujours été mon choix du cœur, et le métier était plus pratique en tant que mère de famille. En fait, je pense avoir été une architecte contrariée, et l’immobilier m’est apparu comme une espèce de « compromis à la belge ».
Quelles sont les spécificités et services proposés par l’agence Barnes pour le marché belge ?
L’agence Barnes est spécialisée dans la vente et la location d’immobilier haut de gamme : maisons de maître, villas, manoirs, appartements luxueux en ville, penthouses avec terrasses, pieds à terre… Nous avons de très belles propriétés, de grandes demeures avec des parcs, des piscines, des tennis, à proximité de la ville et de son animation. Nous avons donc beaucoup de biens de qualité en portefeuille, mais également des logements plus modestes. Ces derniers ont toutefois toujours un petit plus, que ce soit dans les matériaux ou au niveau de la situation. Nous sommes présents partout à Bruxelles et plus précisément dans le Sud, notamment à Ixelles, Uccle, Watermael-Boitsfort, les communes de Woluwé…
Quelles sont les tendances actuelles dans le marché bruxellois ?
Le marché bruxellois dispose avant tout des biens qui ont du cachet et de l’âme à vendre. Il y a bien-sûr un réel engouement pour les espaces verts, les terrasses et jardins, mais aussi les lieux clairs et agréables à vivre. Désormais, les programmes immobiliers neufs incluent également des espaces de travail dédiés. En effet, les candidats à l’achat souhaitent souvent disposer d’un espace polyvalent ou d’annexes, que ce soit pour y installer leurs bureaux, ou encore pour que chaque membre de la famille bénéficie d’un espace privatif. Certaines offres dans le secteur des biens haut de gamme privilégient par ailleurs des salles de sport, de piscines et même de terrains de tennis. D’une façon générale, les gens veulent profiter de plus d’espace.
Qu’est-ce que les acheteurs belges refusent en matière d’investissement immobilier ?
Les acheteurs belges refusent souvent les vis-à-vis et les nuisances sonores. Il faut dire que les Belges peuvent généralement se permettre le luxe du calme, ce qui n’est pas à la portée de tous. Mais c’est aussi culturel. En Italie, par exemple, certaines personnes aiment les vues sur les places animées. Ici, on préfèrera emménager dans une petite rue perpendiculaire, plutôt que directement sur un boulevard.
Quelles évolutions ou changements d’attitude observez-vous depuis les débuts de votre activité ?
Les grandes propriétés qui se passent de génération en génération ne sont plus du tout dans l’air du temps. Les acheteurs préfèrent souvent acheter deux biens : un pour eux-mêmes, et un second pour leurs enfants qui grandissent. On achète désormais plus pour une vie, mais bien pour une tranche de vie. Il y a beaucoup de réflexion autour de ça. Il faut dire que l’on observe de nombreuses mutations, que ce soit au niveau professionnel ou familial (notamment avec la hausse des divorces). Les gens ont alors envie d’un projet novateur, qui puisse correspondre à la période qu’ils abordent dans leur existence.
Projets résidentiels neufs, maisons de maître ou demeures particulières à rénover entièrement, quel est l’attrait de ces biens aujourd’hui ?
Les expatriés français par exemple ont un goût bien précis : ils apprécient les moulures et le côté haussmannien, comme à Paris ; des maisons de maîtres qui disposent de hauts plafonds. Quant à eux, les Belges sont plutôt axés sur l’immobilier neuf et l’envie de lumière et des grands murs pour exposer des œuvres d’art ; les maisons ou les appartement-galeries avec de vastes espaces de réception.
Qui sont vos clients pour Barnes ?
Les expatriés, avec beaucoup de Français, mais aussi de nombreuses familles belges. En effet, l’organisation patrimoniale a été chamboulée ces dernières années, mais le Belge garde sa « brique dans le ventre »., avec toujours un désir de léguer quelque chose à ses enfants. À l’heure actuelle, ceux-ci se dirigent plus vers des maisons de rapport transformées en espaces de coworking, ou encore en petits appartements à louer.
Aujourd’hui, il y a beaucoup de mouvements dans les transactions immobilières…
Les gens restent moins longtemps qu’avant dans leur bien. Les évolutions de la société s’accélèrent et les personnes vivent désormais plusieurs vies en une. Cela se traduit dans le parcours immobilier de chacun. De plus, on travaille davantage à domicile, plus encore depuis les débuts de la pandémie. On peut aussi mener l’ensemble de ses activités depuis son domicile : suivre des formations, pratiquer une séance de sport, faire du shopping en ligne… Ainsi, les gens mettent davantage l’accent sur le confort intérieur, le cadre de vie, afin de se sentir le mieux possible dans leur cocon.
Comment ce désir de confort accru se traduit-il ?
Le fait que nos clients voyagent et sortent moins a renforcé leur désir d’améliorer leurs lieux de vie. Cela se manifeste notamment par l’aménagement d’espaces professionnels, salle de sport voire de véritables petits spas dans les domiciles les plus luxueux. Cela se ressent aussi dans les familles recomposées : les parents veulent désormais que chaque enfant dispose de sa propre chambre, même s’ils sont là une semaine sur deux. Ce n’était pas forcément le cas avant. Chacun doit pouvoir jouir d’un bien-être complet à domicile et l’offre du marché immobilier actuel en est le reflet.
Quelles sont finalement les atouts de l’immobilier de prestige à Bruxelles ?
Les biens sur le marché haut de gamme se différencient par leurs finitions. Le niveau de qualité est proche du neuf en termes de rénovation et demeure élevé à Bruxelles, un marché dynamique et porteur, beaucoup plus qu’en Angleterre, par exemple, ou qu’en Italie, où les biens sont entretenus mais souvent à partir de récupération d’éléments anciens. En Suisse, les biens peuvent être aussi très chers. Le rapport qualité-prix est bien supérieur à Bruxelles. Nous excellons dans la vente et la location de biens nobles. C’est l’une des marques de fabrique de Barnes.
Barnes Brussels
Avenue Louise 404 A, 1000 Bruxelles
barnes-belgium.com