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Resort bien-être
Si vous me demandez mon avis : c’est le plus beau resort ‘‘feel good’’ de la Côte d’Azur. En anglais, Lily of the valley est le petit nom poétique du muguet (Convallaria majalis), symbole de chance et de bonheur retrouvé. C’est aussi le nom de cet hôtel – investi par Philippe Starck – qui affiche son architecture moderniste tout en terrasses dans un environnement naturel sublime. À deux pas du Cap Lardier, aussi appelé le ‘‘poumon vert’’ de la côte varoise (protégé par le Conservatoire du littoral). L’adresse vient d’enrichir son offre en proposant ‘‘La Villa W’’, sans aucun doute la plus belle ‘‘suite’’ privée du resort. Comme un cabanon de luxe niché, à l’écart, dans la pinède qui entoure l’hôtel.
Design par Philippe Starck
Difficile de ne pas tomber amoureux de cet endroit évanoui entre le vert et le bleu, le « rêve moderne d’une Méditerranée fantasmée », dit Philippe Starck, metteur en scène de cette luxueuse annexe de Lily of The Valley dont il a aussi signé l’aménagement. Faut-il préciser que nous ne sommes pas ici devant une construction neuve, mais bien dans un bungalow construit dans les années 1960, dont Starck a redessiné les volumes tout en voulant conserver l’essentiel. Si la villa n’est pas immense avec ses trois chambres, c’est sa décoration d’inspiration mid-century californienne et sa vue époustouflante sur la baie de Gigaro, inchangée depuis 200 ans, qui en font cet endroit unique. Starck affirme aussi que « l’architecture doit investir un environnement sans le bouleverser. » Aussi a-t-il parfaitement réussi à épouser le relief en terrasses des coteaux de La Croix-Valmer, pour en faire ce lieu d’équilibre et de beauté. C’est imprégné de cette vision qu’il a donc imaginé ce cabanon à toit plat, tout en longueur, construit sur deux niveaux répartis sur 250 m² et 100 m² de terrasse ombragée. Avec ‘‘couloir de nage’’ et accès privé.
La Villa W: une cabane de luxe en pleine nature
C’est un rêve de gosse : vivre dans un abri de pêcheur façon cabane au bord de la mer. Rien de régressif pour autant. Juste l’envie de s’évader un peu. C’est dans cette optique que Philippe Starck a conçu La Villa W. Une ‘‘Love Shack’’ dans la pinède, pour les amoureux, forcément, dit-il. Mas pas n’importe quelle cabane, la plus mythique pour les plus mythiques des amoureux, comme celle de Ray et Charles Eames construite à Pacific Palissade (Californie) en 1949. Un symbole de créativité, de culture, de liberté. Et d’intelligence, insiste Philippe Starck. Dotée d’une grande pièce de vie, La Villa W dispose d’une Master-Room et deux chambres-guests situées en contre-bas. Autre avantage : le libre accès à toutes les infrastructures de l’hôtel et à son Shape Club, spécialisé dans la perte de poids associée au plaisir. Bien plus que le simple Spa d’un grand hôtel !
Dans le salon, dans les chambres et, même, dans les salles de bains, la décoration mixe le style provençal local, le design des maisons de Palm Spring et le marbre des villas italiennes. Un style métissé de béton, marbre poli, bois massif, cuir et de grandes baies vitrées qui créent une atmosphère cosy, bobo-chic voire luxueuse mais sans la moindre ostentation. Rappelons aussi que l’hôtel et ses dépendances sont ouverts été comme hiver ; la ‘‘basse saison’’ sur la Côte d’Azur étant un enchantement. Climat doux, ambiance cool et plein de choses à faire. On vient ici pour se ressourcer, se balader dans la nature, cocooner à côté d’un poêle à bois qui crépite, découvrir la savoureuse cuisine – du potager à l’assiette – de Vincent Maillard (formé chez Alain Ducasse) et prendre soin de soi. Loin de la frénésie de Saint-Tropez. Mais pas trop loin quand même si l’envie nous prenait…