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Bien sûr, il y a les Italiens, il y a les Scandinaves, les Hollandais, les Français, les Japonais, les Espagnols, voire les Brésiliens. Mais il y a aussi les Belges ! Nul n’est prophète en son pays, et il faut parfois se rendre à Milan, ou ailleurs, pour voir se hisser le design belge au plus haut niveau. Un design innovant, moderne, stylé, tantôt alternatif, tantôt classique, oui, mais d’un classicisme réinventé et en cela très actuel. Cette nouvelle génération de designers belges nous interpelle et fait bouger les lignes du monde de la création. Artistes/artisans hors pair, start-uppers dynamiques, ils réinventent leur métier en explorant toujours plus loin la notion d’équilibre.
FLUID AND FREE FORMS DRAWN WITH A REAL SENSE OF INTUITION, FURNITURE EVOKING THE EXHILARATION OF THE WAVE, THIS DESIGNER IS ALSO A MAGICIAN OF MATERIALS.
Né à la croisée de 3 pays limitrophes, Lukas Cober a étudié le design à l’Académie des Beaux-Arts et du Design de Maastricht et à la faculté de Belas Artes de Lisbonne. Après une collaboration avec le designer Valentin Loellmann, il a choisi de travailler les matériaux naturels puis artificiels, et a fondé, en 2018, le studio Cober. Ses meubles en résine subliment cette matière transparente, en jouant avec la lumière et en prenant des aspects de verre sablé ou soufflé. Sa première collection Kuro met en évidence des formes primitives avec des proportions retravaillées et sculptées. Leurs lignes souples répondent à une certaine naïveté, avec des proportions légèrement exagérées. Sa seconde collection New Wave est fabriquée à partir de fibre de verre, essentiellement du verre tissé. Outre la matière qu’il transcende, le travail de Lukas Cober se distingue par une approche sculpturale. Le designer se frotte directement au matériau pour insuffler une âme unique à chaque pièce, en modifiant ses paramètres et en peaufinant ses détails.
Ainsi les créations de Lukas Cober ne sont pas le résultat parfait d’une conception en 3D sur ordinateur. Car la forme définitive est donnée par le geste. Le designer artisan travaille en superposant de multiples couches d’un tissu en fibre de verre avec de la résine. Puis, il ôte l’excédent de matière pour affiner la douceur des transitions. Les couches de fibre de verre se déploient en strates et les formes se dessinent comme des silhouettes. En 2021, sa table basse New Wave est entrée dans la collection du Mobilier national de Paris.
Creations that explore common sense and verge on the limits of the impossible.
Étudiant en Histoire de l’Art à Gand, il apprenait déjà à travailler le bois et la pierre. Après une collaboration avec le plasticien et sculpteur de polyester Nick Ervinck, il s’intéresse au design. Puis, dès 2015, le prix Henry Van de Velde le propulse sur le devant de la scène. Ben Storms est amoureux des matériaux bruts, massifs, traditionnels et millénaires. Il combine techniques anciennes et manuelles, le ponçage laborieux avec la numérisation et la sculpture digitale à commande numérique (CNC). Tables basses en marbre figurant des coussins moelleux ou modèles avec plateaux flirtant avec la finesse extrême, ses créations expérimentales bousculent les idées préconçues. Chaque projet est un nouveau défi. Après avoir revisité la méthode de fabrication du tambour, pour composer l’abat-jour modulable d’une lampe avec des lamelles de marbre, il s’attaque au verre massif, à la façon d’une œuvre d’art.
Art of light. Jacopo Roda creates the Oort lamp for Italian design company Fontana Arte.
En astronomie, le « nuage de Oort » est une sphère formée de milliards de comètes qui entoure le système solaire à grande distance. Il illumine le firmament ! Au dernier Salone del Mobile, à Milan, le designer/ingénieur Jacopo Roda (55 ans) présentait une lampe du même nom chez Fontana Arte, qui s’inspire librement de ce phénomène céleste. La lampe (de table) se compose d’une ligne lumineuse flexible (en silicone) positionnée à l’intérieur d’un cylindre de verre nervuré. Ces éléments tubulaires génèrent un système infini de formes et de compositions architecturales, qui peuvent être combinées entre elles.
« Ce luminaire (LED) tout en courbes et en asymptotes permet de créer un éclairage personnalisé, un jeu de lumière modulable qui peut être utilisé aussi bien dans un environnement privé que dans un espace de travail », dit Jacopo Roda. Diplômé en ingénierie mécanique, ce dernier a rejoint l’équipe Recherche & Développement de Fontana Arte en 2006. Depuis, il œuvre au développement de lumineux projets.
REVEALING THE UNIQUE CHARACTER OF A MATERIAL AND WORKING ORGANIC FORMS, THEN COMBINING IT WITH ANOTHER, TWO SPECIFIC CHARACTERISTICS OF THE CAPORUSSO STYLE.
Après des études au CAD d’Uccle, Sébastien Caporusso quitte la Belgique, curieux de voyager, de découvrir le monde, de s’imprégner d’autres cultures. Architecte d’intérieur, il commence à dessiner des meubles sur mesure, travaillés comme des pièces uniques, dans le cadre de projets d’aménagement. Sa collaboration avec des artisans et artistes nourrit sa pratique, lorsqu’il ne réalise pas, lui-même, ses propres pièces et prototypes. Consacré designer belge de l’année en 2021, il continue à puiser son inspiration dans le design radical japonais, riche de l’héritage de savoir-faire ancestraux. Sébastien stocke des fragments de tranches et de blocs massifs de marbre pour se constituer une « matériothèque » personnelle.
Il puise dans ses trésors pour réaliser ses propres créations, dessinant sur un morceau de pierre, une forme. Il choisit les marbres ou les bois pour leurs particularités, retaille dans les morceaux pour se focaliser sur une veine particulière, un dessin. Il combine aisément une tranche de bois de 100 ans d’âge avec des éléments de placage associant ainsi ses recherches à la dimension écologique du recyclage. Ses tables en béton intègrent dans leurs plateaux une pièce en marbre poli pour faire ressortir son caractère exceptionnel. Là, un morceau de chêne de Liège, ici, un élément en peuplier de la forêt de Soignes, glanés, esquissant un style naïf et intuitif. Les objets sculpturaux deviennent des meubles, avec une démarche de plus en plus spontanée. Tandis que l’espace Coworking Silversquare Europe, qu’il a agencé, à Bruxelles, a brisé les codes de l’univers du bureau.
When the glamour and generosity of high fashion rub off on furniture.
Venu de la mode, cet ex-directeur artistique de prestigieuses maisons comme Cerruti, Prada ou Yves Saint Laurent, a renversé les codes du prêt-à-porter masculin, avec sa marque Random Identities. La collection capsule exclusive pour Pinto de Stefano Pilati expérimente, dans la décoration, l’art du drapé, du tombé et du pli, façon origami : une pièce monumentale cristallisant le geste improvisé et parfait du créateur, une autre rendant hommage à son amour des amples et simples volumes. Le fauteuil en bronze coulé réinterprète le naturel et la souplesse d’un tapis circulaire en jacinthe d’eau, posé sur une chaise de jardin, façon ready-made. Conçu aussi pour l’intérieur et l’extérieur, le canapé over size, fabriqué dans la tradition de la tapisserie, est recouvert d’une toile trompe-l’œil, signée Maison Pierre Frey. Elle reproduit l’aspect d’une paille tressée. Une carte blanche et deux chefs-d’œuvre !
Tom Dixon, a designer and artist behind experimental and futuristic creations.
Mirror, Ball, Melt et Fat ? Sans doute, ses collections les plus connues ! Tom Dixon a fêté les 20 ans de création de sa marque éponyme au dernier salon de Milan, avec 20 nouveaux accessoires en édition limitée. Innovateur infatigable, autodidacte et anticonformiste, il a fait ses débuts avec des meubles fabriqués à partir de pièces de récupération. Sa première chaise « S », éditée par Cappellini, est devenue iconique. Dans les années 1990, directeur de la firme Habitat, il pérennise la collection de Terence Conran et lui insuffle modernité et fantaisie. En 2014, il remporte le prix de Designer de l’année au salon Maison & Objet. Récompensé également dans son pays d’origine, le Royaume-Uni, il se démarque avec des créations qui vont à contrecourant des tendances. Il a récemment marqué l’univers dans la salle de bains, revisitant le style anglais victorien en faisant fi des ambiances épurées du moment.
Knoll signs up Antonio Citterio for this year’s creative collaboration.
Dans la cour des grands ! Quand Antonio Citterio dessine une collection pour Knoll, cela mène forcément à l’excellence. Klismos by Knoll donne naturellement vie à une ligne de sièges, qui incarne l’expression d’un langage contemporain tout en faisant clairement référence à la tradition et au classicisme. Avec une attention particulière accordée à la durabilité des matériaux naturels utilisés, tels que le bois et le marbre. Affranchie de tout schéma préétabli et proposée dans une alliance originale de formes dynamiques, cette nouvelle gamme présente des assises et des dossiers en corde de coton naturel tressée sur une structure en chêne rouvre, ou pour la version avec dossier en bois, dans une couleur naturelle ou en noir. En option, Citterio propose d’élégants coussins en cuir qui peuvent être positionnés sur les fauteuils pour en améliorer le confort. Classique, oui, mais d’un classicisme réinventé et en cela très actuel.
ROTTERDAM-BASED DESIGNER MARCELIS GRADUATED IN 2011 AT THE DESIGN ACADEMY EINDHOVEN. NOW SHE IS PRODUCING PRODUCT AND SPATIAL DESIGN IN STUDIO SABINE MARCELIS, WITH FOCUS ON MATERIAL CHOICE.
Sabine Marcelis perce sur la scène internationale en 2015 avec ses sculptures Dawn Lights présentées à Design Miami et à l’expo collective Project Rotterdam au Boijmans Van Beuningen. « Dutch Designer makes her name in Lights! », jubile le New York Times. Son œuvre est à la fois ludique et raffinée, comme en témoignent nombre de créations attachantes. Comme un tapis donut pour CS Rugs ou des tables d’appoint multifonctionnelles Candy Cube. Outre la résine coulée, le néon et le verre, elle façonne également la laine, le nylon, le métal et même le bois. Fin 2019, elle a eu le privilège de réinterpréter le pavillon de l’Exposition universelle de 1929 de Mies van der Rohe sous la forme de « No Fear of Glas ». L’intendant a réimposé à Sabine la demande initiale à van der Rohe de « ne pas utiliser trop de verre ». Mais 90 ans plus tard, elle l’a ignorée en utilisant une masse de verre dans des chaises longues, des piliers et même une fontaine.
La designer s’est constitué une clientèle remarquable dans la mode, l’architecture et l’art, dont le cabinet d’architecture OMA de Rem Koolhaas, les enseignes de haute couture Céline, Burberry, Fendi et Isabel Marant, Salle Privée et la marque de produits de beauté de luxe Aēsop. Ses rêves? « J’aimerais réaliser plus d’installations permanentes dans la sphère publique. Accès gratuit pour tous. J’aime penser « grand » : un projet à grande échelle pour une grande ville. Comme une chute d’eau gigantesque au cœur de New York ! » Et le prix ? Pour sa Soap Table, comptez près de 25 000 $. Mais il existe déjà un « Sabine Marcelis » à partir de 30 € chez Ikea.
Pose lamp: furniture company Ligne Roset makes a winning team with the Belgian designer.
À Paris, Ligne Roset (et Cinna, son pendant outdoor) présente la lampe « Pose » de James Van Vossel. Tout à la fois artisan, métallo et inventeur, ce jeune designer charismatique, originaire de Malines, est un chercheur insatiable, toujours à mi-chemin entre conception artisanale et production industrielle. Fidèle à son crédo « La vie est trop courte pour créer quelque chose d’ordinaire », il imagine des objets identitaires et fonctionnels au caractère ingénieux et ludique. À ce titre, la lampe « Pose » représente un exercice d’équilibre, mais aussi un défi en matière de forme, de fonctionnalité et de matériaux. La particularité de cette création, c’est la lumière invisible qui se dégage du tube placé de manière décentralisée sur le disque. Vous pouvez donc faire pivoter le bas de la lampe d’un simple mouvement du pied ou de la main. Et que la lumière soit !
A tireless explorer of the morphological qualities of vessels, the artist metalsmith brings out their soul and detonates the most beautiful of their secrets.
Exploratrice infatigable des qualités morphologiques des récipients, l’artiste métallurgiste fait jaillir leur âme et exploser les plus beaux de leurs secrets.
C’est à partir d’une feuille plate qu’Adi Toch façonne et transforme le métal en objets creux délicats. Elle mêle techniques d’orfèvrerie historiques et approche expérimentale pour créer un langage visuel unique à travers des marques de surface complexes et une patine particulièrement recherchée. Un terrain de jeu sans limites qui passe aussi par une interaction sensorielle en exploitant les qualités conductrices, sonores et réfléchissantes du matériau. Sous la peau expressive et savamment travaillée des contenants en or, cuivre, argent, tourmentés pour être mieux révélés, elle emprisonne du sable ou de minuscules pierres précieuses qui chuchotent leur présence vibrante avec une infinie poésie. L’artiste vit à Londres où elle est chargée de cours au RCA et a enseigné et exposé dans le monde entier. Son travail est présent dans de grandes collections privées et publiques. Elle a été finaliste du premier Loewe Craft Prize et a remporté des prix prestigieux. Son œuvre Place to Place est en permanence aux Gilbert Galleries du V&A Museum.
SLEEK AND RIGOROUS, THE DESIGNER’S CLEAN LINES GIVE EACH OF HIS CREATIONS A LOOK THAT STANDS THE TEST OF TIME. A STYLE THAT HAS NEVER BEEN SO UP-TO-DATE.
« Je ne suis pas un grand fan d’objets. Il y a des gens qui aiment s’entourer d’un tas de choses, accumuler, collectionner. Moi, je me sens bien quand j’ai de l’espace et de la lumière », dit Piero Lissoni (66 ans), architecte, designer et directeur artistique pour de grands éditeurs italiens. Il se fera connaitre du grand public dans les années 1970, en dessinant pour Boffi la première cuisine (XILA) minimalisée à l’extrême, entièrement lisse, sans poignées, et se forgera une réputation dans le monde entier grâce à son style épuré, fonctionnel et élégant. Simplement beau, semble être l’adjectif qui motive la plupart de ses choix. Comme souvent dans ses (nombreuses) réalisations, il va à l’essentiel. Ni trop, ni trop peu. Avec un goût affiché pour un « minimalisme chaleureux ». Son travail porte sur des projets d’architecture, design industriel et conception graphique, allant de la réalisation de meubles, accessoires, luminaires, cuisines et salles de bains, à des aménagements d’hôtels, showrooms, résidences privées, magasins et même de yachts.
Pour lesquels il a reçu les prix internationaux les plus prestigieux, Good Design Award, Red Dot Award, Compasso d’Oro. L’intérêt de Piero Lissoni pour le monde de l’art l’a souvent amené à concevoir la scénographie de grandes expositions, au Musée Bagatti Valsecchi, à Milan, au Palazzo Reale, à la Fondazione Prada… Pour le designer, l’humain reste au cœur du design. Considérant ce dernier comme le premier métier du monde, il articule son travail autour de deux notions : la beauté et l’écoresponsabilité. Pour améliorer le quotidien de chacun.
STUDIO PIET BOON HAS BECOME A LABEL KNOWN FOR CRAFTSMANSHIP, QUALITY AND VISION. EACH DESIGN IS NOT ONLY INNOVATIVE, IT ALSO FOCUSES FIRMLY ON THE “EGO” OF THE ORIGINAL BUILDING.
Depuis 1983, Studio Piet Boon figure parmi les grands noms de l’architecture, de l’aménagement intérieur et du design. Studio Piet Boon est né à Amsterdam et dans la Zaanstreek voisine. Une région connue pour son caractère innovant et sa mentalité de « getting the job done ». Dès le 15 e siècle, les premiers peintres, charpentiers et autres artisans se sont convertis en entrepreneurs. Fort de cet héritage, l’entrepreneur local Piet Boon a fondé le Studio design en 1983, désormais mondialement célèbre. Les objets nés de ces multiples apports sont modelés au gré de la lumière, de l’espace et de la forme, alliant la vision de fonctionnalité, individualité et beauté. Pour atteindre l’excellence, Studio Piet Boon travaille avec une équipe multidisciplinaire constituée de paysagistes, de designers d’intérieur, de stylistes et d’architectes. Les collections de meubles d’intérieur et d’extérieur, de cuisines, de salles de bains et de nombreux accessoires se vendent dans le monde entier.
Architecte d’intérieur, Piet Boon est également un designer de produits de renommée mondiale. C’est ainsi qu’il a lancé sa gamme de meubles en 2005, mettant à l’honneur son identité de style. Matériaux naturels, détails et fonctionnalité sont les maîtres-mots de la collection. Outre cette gamme, Piet Boon a signé bon nombre de partenariats avec des marques de renom, telles que des marques automobiles comme Land Rover et Porsche.
His concept: fathoming his past. His implements: materials and crafts.
Maarten De Ceulaer a étudié à la Sint-Lukas Hogeschool de Bruxelles et à la Design Academy Eindhoven. Concernant sa « méthode », il préfère penser en séries plutôt qu’en réalisations individuelles. Si Maarten De Ceulaer aime la liberté du travail avec les galeries, il apprécie également les contraintes techniques et budgétaires des conceptions industrielles. Il aime toucher un public plus large avec des objets « démocratiques ». Son projet de fin d’études, « Suitcases », en est un bel exemple : « Nous sommes tous des voyageurs dans l’âme. C’est pourquoi les valises continuent à nous fasciner », selon lui. Parmi ses autres séries, « Transformations », imaginée pour la maison Fendi. Le designer a exposé son travail dans bon nombre de galeries et musées comme la Galerie BSL à Paris, Moss à New York et le Stedelijk Museum.
Founded by the husband & wife team Vicente García and Cinzia Cumini.
Le duo créatif intègre deux cultures latines où la créativité, la beauté et la joie de vivre sont des valeurs fondamentales. Inauguré en 2012, Studio Garcia Cumini travaille pour des éditeurs tels que Foscarini, Agape, Poltrona Frau ou Zanotta. Mais leur principal employeur est Cesar Cuccine. Leur credo : d’une part, une réflexion approfondie sur les modes de vie de ceux qui seront les utilisateurs du produit, en examinant l’évolution de la société et en imaginant ses développements futurs. D’autre part, les innovations techniques et les processus de production sont étudiés directement afin de comprendre et d’exploiter à fond leur potentiel. Résultat : des systèmes de cuisine, comme Dressup, Intarsio, Tangram, The 50’s, Unit Pocket ou Williamsburg, conçus pour Cesar Cuccine et destinés à durer, à conserver inaltéré leur équilibre entre âme et fonction, entre art et technologie, entre intuition et matière.
UPTOWN HAS TRANSFORMED THE BOULEVARD DE WATERLOO AREA WITH THE COLOURS OF ART AND DESIGN. A CAREFUL SELECTION PUNCTUATED BY NEW INSPIRING TALENTS.
Het parcours zet in op een mix van genres en een kruisbestuiving van inspiratie. De klassieke eisen en verplichtingen brokkelen verder af. De creatieve wereld laat zich niet opsluiten en artistieke bubbels hebben almaar vaker doorlaatbare wanden. Kunst die bekeken wil worden neemt de ruimte in bezit. Uitgaande van de architectuur van een plek, analyseren de curatoren dus de esthetische codes en waarden, om harmonie of net een breuk tot stand te brengen en emoties op te roepen.
Ce parcours incite au mélange des genres et à la fusion d’inspirations. Les diktats classiques s’érodent car le monde créatif se révèle moins cloisonné, formant une bulle artistique aux frontières toujours plus perméables. Pour interpeller le regard, l’artiste doit prendre possession de l’espace. Le commissariat analyse les codes esthétiques, les valeurs, afin de se conjuguer avec l’architecture d’un lieu et créer l’harmonie, la rupture ou susciter l’émotion.
Cette édition a été rehaussée par la présence de l’équipe de journalistes de VILLAS qui ont décernés deux prix. Le Prix Design a été remporté par le CAD, École supérieure d’art et de design de Bruxelles, dont la pédagogie repose essentiellement sur la pratique. Il souligne le niveau d’exigence et de créativité qui anime l’ensemble du corps professoral et de son directeur Eric-Luc Maquet. Alain Berteau, commissaire de l’exposition, a sélectionné une dizaine de projets exposés dans l’espace de Perspective.Brussels. Cette année, UPTOWN a lancé son label CIRCLESTUDIO ® qui interroge la circularité en privilégiant des artistes et designers qui s’intéressent aux enjeux de la société et qui travaillent en cohabitation avec la nature. L’artiste Sylvia Bauer a été choisie pour la catégorie de l’œuvre la plus originale mais surtout parce qu’elle fait écho à notre vie actuelle en offrant une deuxième vie à de banals matériaux, résidus de notre mode de civilisation. Elle reste à l’écoute du matériau, en exploitant toutes les possibilités afin d’ouvrir le regard du spectateur. Les réactions enthousiastes ont été unanimes lors des visites chez Natan et Fratelli Rossetti. UPTOWN propose au monde créatif, de moins en moins cloisonné, d’inspirer et de donner un souffle engagé pour le monde de demain.