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Le carton des décors de la sculptrice Eva Jospin : visiter deux expositions d’exception lors d’une escapade à Paris
Devenir artiste plasticien et sculpteur dont la pratique dépasse les frontières de l’art pour s’inscrire dans celles de l’écologie est un objectif auquel répondent les œuvres « engagées » d’Eva Jospin. Le monde de la politique lui semble pourtant étranger. Elle préfère parler d’onirisme et de beauté quant à ses œuvres d’art, dont le public et les professionnels ont pu découvrir les contours ces dernières années.
Formée à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, elle a investi les architectures et les paysages de la Villa Médicis à Rome. Depuis, elle s’est fait connaître dans des institutions aux rayonnements internationaux, comme le Palais de Tokyo. Son intervention dans les bâtiments historiques rénovés du centre commercial Beaupassage, au cœur de la capitale française, a aussi été remarquée. Une initiative du promoteur immobilier Emerige : un groupe immobilier par ailleurs impliqué dans le monde de l’art avec le Fonds de dotation Emerige (qui encourage les jeunes artistes de la scène française) et qui investit dans les programmes immobiliers aux valeurs durables et innovantes. Ailleurs en France, la ville de Nantes et le domaine paysager et artistique de Chaumont-sur-Loire sont parmi les plus chanceuses à avoir obtenu des œuvres permanentes de la Française. Des pièces figuratives, symboliques et à la portée émotionnelle forte. Elles donnent une autre dimension à la nature et évoquent sa condition, sa force et sa fragilité.
En détail, les sculptures ou les maquettes et les dessins forment l’essentiel de l’univers de l’artiste Eva Jospin. Chacune de ses nouvelles interventions dans l’espace public, un site architectural remarquable ou un jardin emblématique devient une pièce totalement unique.
Pourquoi l’art qui imite parfaitement les paysages naturels fascine tant ?
Réponse avec deux installations signées Eva Jospin, à voir dans le cadre d’un week-end à Paris et dans sa région.
- L’exposition « Galleria » a lieu du 16 novembre 2021 au 20 mars 2022 dans les magnifiques hôtels particuliers parisiens du 17ème et du 18ème siècle où sont situés l’ensemble des salles d’exposition du Musée de la Chasse et de la Nature. Dans ce contexte où l’Histoire prédomine, l’artiste dresse le tapis rouge à ses forêts découpées avec la plus grande précision. Ceci à partir du matériau aux composants en majorité naturels qu’est le carton.
- La carte blanche offerte à Eva Jospin par le musées des Impressionnismes Giverny dévoile une commande spéciale du musée faite à l’artiste ainsi qu’une sélection de ses œuvres emblématiques qui ont voyagé de la France à Rome. À découvrir dans cette attraction du village du peintre impressionniste Claude Monet, du 19 novembre 2021 au 16 janvier 2022.
Le projet Microclima de l’artiste Eva Jospin : un monde tout de bois créé pour Max Mara à Milan
L’Italie, que l’artiste découvre lors de son enfance à l’occasion d’un séjour linguistique, lui ouvre une nouvelle fois ses portes. Dans la suite de sa résidence d’artiste à la Villa Médicis romaine durant ses débuts, son projet pour le groupe de prêt-à-porter italien Max Mara Group est bien plus qu’une simple installation artistique sur-mesure.
À Paris, au Musée de la Chasse et de la Nature, la grande exposition « Galleria » d’Eva Jospin fait écho au concept décoratif de l’ancêtre du meuble considéré comme le cabinet de curiosité de la Renaissance italienne : le studiolo. L’esprit des paysagistes baroques mélangeant éléments de la forêt, rochers, cascades et autres lianes, y sont aussi perceptibles. À Milan, son installation est davantage globale et déploie pleinement sa signature : le paysage sculptural d’une forêt en carton découpée. Elle la décuple avec le style architectural et végétal qui a fait le succès de son art auprès des lieux culturels comme des marques de l’industrie du vêtement.
Dans l’hyper-centre de la ville de Milan, près du Duomo et des boutiques de luxe qui s’animent durant le Salon international du meuble milanais, la grande boutique emblématique de Max Mara va bientôt renaître sous l’impulsion de l’art et la nature.
En 2022, le bâtiment du flagship store de Max Mara à Milan sera couronné d’une installation in situ imaginée par l’artiste française Eva Jospin : Microclima. En collaboration avec un parfumeur, l’artiste conçoit une serre tropicale à l’intérieur parfumé et aux plantes-sculptures dont la fabrication est dérivée de la cellulose. La première matière organique qui existe sur la Terre et le composant essentiel du bois. Depuis ce rooftop, la terrasse de l’enseigne italienne Max Mara fait face à la fameuse Piazza del Liberty. Les origines de cette place publique remontent au style Liberty, l’équivalent italien de l’Art nouveau belge et français, qui s’inspirait et reproduisait justement les motifs et des lignes de la nature.
Pour Microclima, Eva Jospin s’est également inspirée par les canons de l’architecture européenne, des arts décoratifs et ses tendances, cette fois-ci les fabriques de jardins à la mode au 19ème siècle. L’artiste conclut avec ce projet artistique la promesse d’un environnement naturel, physique et poétique dans un monde urbain, et industriel, en évolution notable.
Ce prochain événement est financé grâce à l’implication active de la fondation d’art privée du Max Max Group, très impliqué dans l’art (comme dans le design) : la Collezione Maramotti. Une collection exceptionnelle, ouverte aux visiteurs dans le siège historique de la société Max Mara, dans la campagne de l’élégante cité de Reggio Emilia, chef-lieu de la province de Reggio d’Émilie. Une centaine d’œuvres des années 1950 à nos jours et des projets commandés à des artistes internationaux y sont régulièrement présentés.