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Certes, ce n’est pas le plus grand des super yachts, 35 mètres, mais les espaces à vivre qu’il propose sont généreux et très confortables. Un défi architectural dans lequel le style Liaigre s’exprime avec pertinence, préservant une balance parfaite entre efficacité et élégance. La réflexion consiste à apporter des solutions mais aussi à induire un art de vivre, dit Guillaume Rolland, Head of Yacht Design au Studio Liaigre. Passionné de bateaux depuis une première croisière à l’âge de 10 ans, il ne cesse d’approfondir la question d’un projet à l’autre, avouant avoir navigué sur à peu près tous les types d’embarcations, dont ce SD118 issu des prestigieux chantiers italiens Sanlorenzo. Dans ce domaine, comme dans tous les autres, la signature Liaigre est synonyme de technicité et de raffinement des assemblages et des finitions.
Un “palace des mers” aux lignes fluides et au confort absolu
35 mètres de long, des pointes à 20 nœuds, un parti pris de style et de technologie : c’est l’ADN de ce yacht qui croise dans les eaux de la Méditerranée. Évoquant le travail de conception, Guillaume Rolland parle du « paradoxe du bateau », cette apparente contradiction entre la dureté des éléments et la fluidité des lignes, sans parler du confort absolu que les propriétaires de ce mini « palace des mers » sont en droit d’attendre. L’aménagement du SD118 procédant à la fois d’une approche pragmatique et sensible. Pragmatique, parce que vivre sur la mer impose quelques règles élémentaires parmi lesquelles l’ergonomie des différents éléments de la décoration, mais aussi la fluidité des circulations. La sensibilité, quant à elle, s’exprime dans le choix de matériaux qui confèrent à ce projet toute sa singularité. Frêne blanchi, chêne brossé teinté noir, bois vernis, cuir, verre teinté vert sapin. La générosité de l’intérieur offre les conditions optimales au bien-être de chacun avec 350 m² d’espace de vie, cinq cabines, dont quatre pour les invités, et quatre ponts.
Plusieurs essences de bois et du verre: les matériaux sont choisis avec soin
Dans les discussions initiales entre les futurs propriétaires et les équipes de Liaigre, une demande s’est imposée : dans la masterroom, là où Monsieur se lève à l’aube, Madame aime profiter d’un peu plus de repos. En conséquence, le commanditaire voulait, une fois levé, ne plus avoir à entrer dans la cabine pour ne pas déranger son épouse. Ce souhait s’est avéré un challenge dans l’aménagement du yacht et a incité les équipes à imaginer une réponse inédite : organiser un déambulatoire autour de la cellule de sommeil du propriétaire, où les différents espaces, tels que la salle de bains, le dressing, le bureau et l’entrée, se présentent en enfilade de sorte qu’il n’y a pas à traverser la chambre. Côté décoration, l’espace intérieur est rythmé par un jeu de parois alternant lames verticales de bois clair et de verre teinté vert sapin. Omniprésents, ces panneaux de verre font entrer la lumière et reflètent l’environnement extérieur.
Chaque cabine offre un confort absolu. Le choix de l’équipe de décoration s’est porté sur une gamme chromatique orchestrée autour de boiseries claires (frêne blanchi) et de chêne brossé teinté noir. Cette palette contrastée met en évidence la pureté des lignes que viennent souligner les grandes corniches de bois noir qui dessinent littéralement l’espace. Cette simplicité de style est aussi magnifiée par les courbes harmonieuses des cloisons, du mobilier de la salle de bains et des différents meubles agencés au millimètre près, douceur dictée par les contraintes d’un espace sans cesse en mouvement auquel l’ergonomie doit s’adapter. Et, comme souvent, le luxe s’invite dans les moindres recoins, cuir couleur verte dans le dressing, bois verni acajou, etc.
Le pont supérieur offre un espace salle à manger idéal et des coins salons à ciel ouvert pour profiter du soleil et de l’air marin. Et chaque jour, un paysage différent ! Admirer la mer, scruter l’horizon, avoir le choix de sa destination relevant aujourd’hui du luxe ultime. Un luxe à la simplicité remarquable que l’on retrouve aussi dans une multitude de petites choses qui ne se donnent pas immédiatement à voir, mais font la différence et caractérisent depuis toujours la démarche spécifique du Studio Liaigre. Comme, par exemple, le fait que Guillaume Rolland a voulu éviter de tomber dans les références nautiques trop évidentes, préférant un esprit plutôt « urbain » que yachting. Autre spécificité du pont : la circulation de l’équipage a été étudiée pour éviter les interférences avec les hôtes du yacht et ainsi ménager l’intimité de chacun. Pour un confort de croisière absolu.