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Le marché des superyachts ne connaît pas la crise
Le SL44 surfe sur la vague forte et croissante des bateaux de plaisance privés qui se croisent entre Méditerranée, Mer de Caraïbes et Mer de Chine. Derrière cet intitulé se profile un yacht racé, de 44,5 mètres, entièrement réalisé en aluminium par le chantier (italien) Sanlorenzo.
Tous les aménagements ont été confiés au Studio Liaigre, sous la responsabilité de Guillaume Rolland. Le désir du commanditaire et propriétaire de ce luxueux vaisseau des mers tenait en une simple indication : installer un dialogue entre la culture asiatique et l’iconique ‘‘french touch’’ que les équipes de Liaigre maîtrisent si bien. Lesquelles ont relevé le défi et donné corps au rêve d’un hédoniste soucieux d’exprimer sa conception du yachting poussé à son ultime raffinement. Plus qu’un art, un art de vivre.
Le luxe dans la simplicité
Le jeu des matières. Il est peut-être là l’atout majeur de Liaigre, dans l’art subtil de mixer les matériaux les plus nobles et d’en restreindre le nombre. Dans ce cas précis, le choix s’est arrêté sur le bois, principalement l’orme clair et l’eucalyptus verni, le cuir et la pierre naturelle, de l’onyx vert ou blanc. Ces belles matières se déclinent en mobilier aux lignes claires, dessiné sur mesure, dans une palette de tonalités qui révèlent des contrastes élégants.
Les couleurs sont celles des essences de bois, blondes ou foncées. Elles se réchauffent de touches profondes, un cuir bleu de Prusse dans la cabine de pilotage, un cuir rouge grenat dans la salle à manger, du vert céladon en vis-à-vis du bar en onyx dans le fumoir. Sans oublier des blancs et des écrus en camaïeux, notamment sur le pont. “Si chaque nouveau projet s’inscrit dans la singularité d’une histoire”, dit Guillaume Rolland, la signature Liaigre s’y exprime librement : une écriture simple en apparence, du moins la volonté affichée d’un luxe non ostentatoire, et une esthétique intemporelle pensée pour magnifier la beauté de la matière.
Sur un bateau tout est question de fluidité
Dans sa conception comme à travers ses aménagements et son mobilier, le SL44 exprime cette liberté de mouvement. Car voyager à bord d’un yacht, c’est avant tout y vivre, nous apprend Guillaume Rolland. L’exigence se porte donc sur le confort des espaces intérieurs et extérieurs, et leur capacité à offrir des moments de convivialité, mais aussi des temps de repos. Cette fluidité de l’espace est renforcée par un jeu de transparences.
Les cloisons, ou pour parler plus justement, les murs de partitions, ne sont jamais adossés à la structure du bateau, ajourés ils s’inscrivent dans l’espace à la manière de panneaux flottants et participent du sentiment de bien-être qui émane de l’ensemble des aménagements. Dans la cabine, aucun angle vif mais des courbes, des lignes arrondies, un sentiment de douceur immédiat.
Le bateau a été conçu comme un appartement flottant, dont les différentes pièces s’ouvrent chacune sur un point de vue. Cette conception architecturale est unique pour un yacht de cette dimension. L’idée : tirer parti de chaque espace donné pour en optimiser les fonctionnalités en offrant de multiples possibilités au propriétaire.
Naviguer : un art de vivre
Les superyachts seraient-ils les derniers « espaces de liberté » ? Guillaume Rolland, Yacht Designer Liaigre, affirme que naviguer offre une perception de l’espace et du temps qui permet de s’affranchir de ses repères en renouant avec les éléments. Admirer la mer, scruter l’horizon, avoir le choix de sa destination relèvent aujourd’hui du luxe absolu. Un luxe à la simplicité remarquable que l’on retrouve aussi dans une multitude de détails qui ne se donnent pas immédiatement à voir, mais font la différence et caractérisent depuis toujours la démarche spécifique de Liaigre. Ambiance claire pour les pièces de jour, plus sombre pour les espaces dédiés à la vie nocturne et festive, solarium, piscine, beach-club à fleur d’eau, tout dans ce bateau parle de détente et d’art de vivre.